Les 8 meilleurs conseils pour le Tuber Uncinatum
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Depuis la mi-août, il fit faucher ces tiges, et, pendant près de deux mois, on en amena chaque jour à la ferme un char du poids de 1500 livres environ ; ce fourrage vert fut constamment mangé avec plaisir par les bœufs de travail. M. V. de Tracy, dans des terrains argilo-siliceux, très-bien désignés par le nom de terres froides, et reposant sur un banc de glaise imperméable à l’eau, en obtint, sans engrais et presque sans frais, une récolte passable, tandis que les navets, et surtout les betteraves et les carottes, ne donnèrent presque aucun produit ; si l’on fume le terrain, la récolte surpasse de beaucoup, en poids et en volume, celle de la pomme-de-terre. Dans les labours et hersages, on ramasse soigneusement les tubercules et racines de topinambours qui ont échappé ; plus tard il est indispensable de détruire les nouvelles pousses à l’échardonnette ; 3o année : prairie artificielle ; 4o année, ou après un plus long terme si l’on a adopté une prairie artificielle pérenne : céréale d’hiver. Elles servent à nourrir et même à engraisser le bétail de toute espèce : les chevaux, truffes noire lisse les bœufs, les vaches, les cochons, s’accommodent également de ces racines.
Ainsi M. Vilmorin le cultive en grand, avec un plein succès, dans truffes de Bourgogne mauvais terrains calcaires où l’on a souvent tant de peine à créer des moyens de nourriture pour le bétail. ’où il conclut que si l’on s’attachait à semer le topinambour avec la même persévérance qu’on l’a fait pour la pomme-de-terre, on pourrait arriver de proche en proche à améliorer beaucoup ses qualités. On les leur donne d’abord crues ; lorsqu’on s’aperçoit que les animaux s’en dégoûtent, on les fait cuire. Non seulement les tubercules supportent impunément en terre comme hors de terre les plus grands froids de nos hivers, lorsqu’on n’y touche pas au moment de la congélation ; mais, ainsi que V. Yvart s’en est assuré, ces tubercules augmentent encore de volume en terre lorsque la partie extérieure de la tige ne donne plus aucun signe apparent de végétation. On peut ainsi le laisser dans la terre jusqu’au printemps pour en faire la récolte au fur et a mesure du besoin.
Le topinambour peut donc être tiré du sol au fur et à mesure des besoins, et par conséquent il n’exige ni un local spécial, ni des dépenses quelquefois considérables, ni des attentions constantes, pour être serré convenablement et conservé intact jusqu’à son emploi. A mesure que la charrue travaille, des hommes armés de bêches ou de pelles tirent la terre du fond de la raie, et la rejettent sur celle qu’on a remuée. Les soins d’entretien se bornent à un premier binage aussitôt qu’on s’aperçoit que la terre commence à se couvrir de mauvaises herbes ; un fort hersage, au moment où les plantes se montrent hors de terre, produit un très-bon effet. Peut-être qu’il aurait dû se mettre de l’autre bord, avec les blouses ; car enfin on leur avait promis un tas de choses qu’on n’avait pas tenues. Le seul inconvénient qu’on reproche avec raison à cette plante, est la difficulté d’en empêcher la reproduction dans les cultures subséquentes ; les plus petits tubercules et même les moindres racines laissées dans le sol suffisent pour produire de nouvelles tiges ; le meilleur moyen pour remédier à cet inconvénient, est de faire pâturer au printemps, par les vaches ou les moutons, toutes les tiges qui repoussent, puis de donner des labours et hersages soignés et énergiques.
Le Topinambour (Helianthus tuberosus, L.), en anglais, Jerusalem Artichoke ; en allemand, Erde Apfel ou Erdapfel ; et en italien Girasole (fig. 642), est une plante vivace par ses racines, qui atteint communément de 6 à 8 pieds, et dont les fortes tiges sont chargées d’abondantes feuilles, ayant généralement de 8 à 10 pouces de longueur. M. V. de Tracy en cite un exemple remarquable dans le Cultivateur de mars 1835. Dans sa ferme de Paray-le-Frésil, près Moulins (Allier), dans l’été de 1834, les prairies naturelles étaient desséchées, les trèfles fleurissaient à quelques pouces de terre ; dans cette circonstance, il eut recours aux topinambours, dont la hauteur moyenne était alors de 5 à 6 pieds, et qui présentaient un feuillage de la plus belle verdure. Les topinambours doivent être plantés en lignes plus ou moins espacées, en raison de la qualité plus ou moins bonne du terrain, et distantes en moyenne de 18 po. Le feuillage des topinambours peut encore être converti en fourrage sec pour l’hiver, comme on le fait de la feuillée des arbres, ainsi qu’il sera expliqué dans le chapitre suivant. Si la carotte doit être enterrée très-superficiellement, il n’en est pas de même du panais, dont la semence doit être recouverte au moins d’un pouce et demi de terre.
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